Histoire
et Sociétés
et le Groupe d'histoire sociale
seront
présents aux
7èmes Rendez-vous de l'histoire
Blois,
14-17 octobre
Cette
année :
"Les
femmes dans l'histoire"

1)
Vendredi 15 octobre, de 11h à 17h30 - Amphi 3 de l'antenne
universitaire
La place des femmes dans l'enseignement secondaire
de l'histoire en Europe
Journée proposée par le Groupe d'histoire sociale
(Revue Histoire & Sociétés) et
le SNES (Syndicat national des enseignements de second degré)
Animateurs : Hélène Latger, chargée
au SNES de la réflexion sur l'enseignement de l'histoire-géographie,
et Jean-François Wagniart, membre du Groupe d'histoire
sociale et du secrétariat de rédaction de la revue
Histoire & Sociétés
Intervenants : Sylvie Chaperon, université de Toulouse-le
Mirail, Charles Heimberg, Institut de formation des maître(sse)s
de l'enseignement secondaire (IFMES) de Genève, Francesca
Koch, membre de la Società Italiana delle Storiche, Christiane
Kohser-Sphon, Georg-Eckert-Institut für internationale Schulbuchforschung,
Allemagne, Valérie Opériol, co-présidente
du groupe des maîtres d'histoire du cycle d'orientation
de Genève, Anne-Marie-Sohn, ENS, Paris, Mercedes Yusta,
université de Cergy
de
11h à 13h :
Après avoir rappelé lactualité de la
recherche sur l'histoire des femmes ainsi que les évolutions
et les grands débats historiographiques qui traversent
ce domaine en Europe depuis une trentaine dannées,
les intervenants évoqueront dans cette première
partie de la journée le décalage existant entre
enseignement et recherche dans leurs pays respectifs.
de
15h à 17h30 :
Cette deuxième partie de la journée sera dabord
consacrée à la place des femmes dans les programmes,
les manuels scolaires et lenseignement de lhistoire
en Europe. Ensuite, il sagira dappréhender
les évolutions possibles dans lenseignement secondaire
(problématiques, pistes de réflexion et pratiques
pédagogiques) pour améliorer la diffusion des acquis
de la recherche et encourager un enseignement renouvelé
de lhistoire des femmes.
2)
Samedi 16 octobre, de 11h à 12h30, Amphi 1 de l'antenne
universitaire :
Travailleurs,
Travailleuses
Sous le parrainage de l'APHG et de la revue Histoire &
Sociétés
Animateurs : Bernard Phan, vice-président
de l'Association des Professeur d'Histoire-Géographie (APHG),
et Isabelle Lespinet-Moret, maître de conférences
à l'université de Nanterre, secrétaire de
rédaction de la revue Histoire & Sociétés
Intervenants : Laura Lee Downs, EHESS, Delphine Gardey, Cité
des sciences de La Villette,Eliane GUBIN, Université libre
de Bruxelles, Catherine Omnès, université de Saint-Quentin
en Yvelines
Les
femmes ont toujours travaillé mais, très souvent,
sans que ce travail soit reconnu comme tel. Le travail des femmes
était essentiel dans les campagnes, comme à la boutique.
Le rêve, mythique, de la petite exploitation familiale,
si vivace dans la France du XIXe siècle, na servi
quà camoufler la surexploitation des femmes. Paradoxalement,
les débats autour du travail des femmes ont contribué
à occulter la connaissance des femmes au travail en une
époque, lère industrielle, au cours de laquelle
la travailleuse acquiert pourtant une visibilité sans précédent.
En effet, dans lindustrie, les femmes ont tenu une place
importante bien avant le premier conflit mondial qui rend surtout
plus visible ce travail féminin : les femmes entrent dans
des usines où elles occupent des emplois jusqualors
réservés aux hommes. Au fil du temps, les femmes
ont fini par travailler dans tous les secteurs dactivité
et à tous les niveaux de responsabilité. Lorsque
les femmes sont au travail, cest moins leur travail que
ses répercussions familiales et sociales qui semblent retenir
lattention. La féminisation dun secteur professionnel
entraîne, dans lesprit de nombre de personnes, une
perception dévalorisée de cette activité.
Dans notre système de références, les inégalités
salariales ne peuvent que conforter cette tendance.
3)
Samedi 16 octobre, de 14h30 à 16h - Amphi 2 de l'antenne
universitaire
Maternalisme et Etat social en Amérique
du Nord et en Europe. Les femmes actrices et sujets des politiques
sociales
Débat proposé par la Mutuelle générale
de l'Education nationale (MGEN) et animé par la rédaction
d'Histoire & Sociétés, revue européenne
d'histoire sociale
Animateur : Patricia Toucas-Truyen, de la rédaction
de la revue Histoire & Sociétés
Intervenants : Anne Cova, université de Lisbonne (Portugal),
Virginie De Luca, université de Saint-Quentin, Romain Huret,
université d'Arras, Jean-Michel Laxalt, président
de la MGEN, Martin Petitclerc, université de Montréal
(Canada)
Les
historiennes américaines ont joué un rôle
essentiel dans l'exploration de ce champ de recherches en démontrant
la manière dont les associations féministes proposèrent
dans les années 1910-1920 des structures de pouvoir alternatives
aux sphères politiques et économiques. Dans le cas
américain, les femmes façonnèrent la nature
de l'Etat social grâce à la vigueur de leur tissu
associatif à une époque où elles n'avaient
pas encore le droit de vote. Cependant, l'action des femmes s'est
principalement limitée aux programmes d'assistance sociale,
laissant aux hommes la direction des programmes d'assurance sociale
mis en uvre au lendemain de la crise de 1929. Transposé
dans l'Europe du vingtième siècle, où le
contexte institutionnel, social et politique diffère fortement,
le concept d'Etat maternaliste ouvre la voie à une plus
grande compréhension du rôle des femmes dans la mise
en uvre des politiques sociales et, de façon plus
globale, dans la société.
Car une réflexion sur le caractère maternaliste
de l'Etat social est indissociable d'une réflexion en termes
de genre et de domination. L'impact du maternalisme a suscité
des interprétations différentes. Certaines historiennes
ont souligné un étonnant paradoxe de genre : en
forgeant des programmes sociaux de nature patriarcale, les femmes
auraient " oublié " leur condition féminine.
Dès lors, l'Etat social n'aurait été qu'un
instrument d'oppression destiné à maintenir les
femmes seules chez elles. En réaction, d'autres historiennes
ont rappelé que des solidarités de genre ont été
favorisées par la création des politiques sociales.