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Rebérioux]
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: et les politiques ?]
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Dreyfus,la République, la xénophobie]
[Socialisme
et utopie : ce que les images peuvent dire]
[Le
Siècle des communismes : Marc Ferro, Antoine Prost et Madeleine
Rebérioux]
[Interview
vidéo]
Eléments
de bibliographie
-
Jaurès: la parole et l'acte, Gallimard, 1994
-
Jaurès et la classe ouvrière, éditions du
Patrimoine, 1994
-
Jaurès et les intellectuels, avec Gilles Candar, Editions
de l'Atelier, 1994
-
La République radicale (1899-1914), Points-Histoire, Seuil,
1975
-
Fourmies et les Premier mai, direction M. Rebérioux, éditions
Ouvrières, 1991
-
Contribution à l'histoire du mouvement social français,
avec Victor Fay, L'Harmattan, 1997
-
Socialisme et utopie de Babeuf à Jaurès, avec Chantal
Georgel et Frédéric Moret, à la Documentation française,
n° 8016, août 2000
-
Parcours engagés dans la France contemporaine, Belin, 2000
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et
puis :
-
Avenirs et avant-gardes en France XIXe-XXe siècles - Hommage à
Madeleine Rebérioux, par Vincent Duclert, Rémi Fabre,
Patrick Fridenson (dir.), La Découverte, coll. Textes à
l'appui, 1999 (avec une bibliographie complète) :
Présentation
Certains
types de publications doivent beaucoup aux plus anciens usages universitaires.
Au Moyen-Age, les étudiants parcouraient l'Europe : de Montpellier,
ils pouvaient aller à Bologne pour se rendre ensuite à
Heidelberg ou à Oxford. Ils accomplissaient ainsi un tour
d'Europe de l'Universitas dont le programme actuel Erasmus mis en
place par la Communauté européenne, n'est qu'une pâle
copie. Dans les grandes villes universitaires, ils accomplissaient
leur peregrinatio academica, s'arrêtant quelques mois pour
compléter leur formation, puis repartant pour d'autres villes,
toutes unies par la communauté de langage qu'était
le latin. Ainsi ces voyages permettaient-ils de construire un parcours
intellectuel et scientifique.
C'est
précisément à décrire le parcours d'une
historienne, Madeleine Rebérioux, que se sont attelés
ses amis, collègues et élèves. En lui offrant
sous le beau titre Avenirs et avant-gardes en France un volume de
mélanges, ils se sont inscrits dans une ancienne tradition
universitaire qui veut que l'on offre une série d'études
en forme d'hommage à un maître achevant sa carrière.
Près
d'une trentaine de textes inédits sont rassemblés
dans ce volume. Ces articles correspondant aux centres d'intérêts
scientifiques et personnels de Madeleine Rebérioux, l'histoire
du mouvement ouvrier et du socialisme, Jaurès et le mouvement
jaurésien ainsi que l'histoire culturelle de la fin du siècle
dernier. Ils indiquent que les voies explorées par l'historienne
ont été suivies et ont inauguré des pans nouveaux
de la recherche.
A
la carrière de Madeleine Rebérioux, à ses engagements
universitaires et personnels font écho quelques textes de
témoignages et de nombreux articles scientifiques. Celui
de Christophe Charle sur la féminisation de l'enseignement
supérieur de 1946 à 1992, ceux de Michèle Riot-Sarcey
et de Yolande Cohen sur le gender studies sont très intéressants.
Gilles Candar a eu l'heureuse idée de donner une suite à
un numéro novateur du Mouvement social sur la critique littéraire
et le socialisme (coordonné par M. Rebérioux en 1967)
en étudiant la critique littéraire dans la Nouvelle
Revue socialiste dans l'entre-deux-guerres.
Madeleine
Rebérioux a associé tout au long de sa vie recherche,
enseignement et engagements personnels. Militante communiste et
anticolonialiste, enseignante après mai 1968 dans l'université
nouvelle qu'était Vincennes (transplantée à
Saint-Denis par la suite), elle présida par ailleurs la Ligue
des droits de l'Homme. A lire l'utile bibliographie de ses travaux
en fin de volume, on constate que ses axes de recherches et ses
publications ont accompagné ses engagements : faire de l'histoire
militante lui fut souvent reproché. Quoi qu'il en soit, ce
volume se fait l'écho de sa pérégrination historique
et indique que l'histoire est une discipline critique ayant vocation
à la formation intellectuelle et morale du citoyen.
Sébastien
Laurent
(Mis en ligne le 10/08/2001)
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