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[La Lettre du Groupe d'histoire sociale]

Octobre 2004, numéro 1

 

Cher(e) collègue, cher(e) ami(e),

Voici la première lettre électronique du Groupe d'histoire sociale.
Peut-être ne connaissez-vous pas très bien cette association, c'est elle qui édite Histoire & Sociétés, revue européenne d'histoire sociale, en association avec la coopérative d'édition "Alternatives économiques".
Vous pouvez vous immédiatement rendre sur le site du Groupe d'histoire sociale où se trouvent tous renseignements sur l'association, ses activités, ses publications, ses projets, et sont présentés les 11 numéros parus. Vous y trouverez aussi des informations sur l'actualité de l'histoire sociale.

http://groupedhistoiresocia.free.fr

Cette Lettre du Groupe d'histoire sociale vient en appui et en développement des initiatives du GHS et de Histoire & Sociétés. Elle sera diffusée tous les deux ou trois mois. Pour ne plus la recevoir, il suffit de se rendre à la page d'accueil du site du GHS et de cliquer sur "se désinscrire".

Nous espérons également pouvoir faire de cette lettre un outil d'information et d'échanges - informations concernant toutes initiatives universitaires et publiques intéressant l'histoire sociale (programmes de séminaires de recherche, de journées d'étude ou de colloques, etc.) ; échanges avec vous en faisant connaître vos réactions et vos contributions aux différentes publications et initiatives évoquées dans cette lettre.

Dans l'actualité immédiate, nous souhaitons vous annoncer la sortie de l'ouvrage collectif, dirigé par une équipe du Groupe d'histoire sociale : Le XXe siècle des guerres, aux éditions de l'Atelier (33 euros), et vous signaler les trois rencontres que le GHS et Histoire & Sociétés proposent à toutes celles et ceux qui vont aller aux Rendez-vous de l'histoire, à Blois.

Le Groupe d'histoire sociale

 


Le XXe siècle des guerres

 
Les Rendez-vous de l'histoire
de Blois

 

Le XXe siècle des guerres

 


Introduction
par Pietro Causarano, Valeria Galimi, François Guedj, Romain Huret, Isabelle Lespinet-Moret, Jérôme Martin, Michel Pinault, Xavier Vigna et Mercedes Yusta


Partie I
La guerre du premier XXe siècle :
un siècle de guerres

dirigée par Mercedes Yusta et Pietro Causarano

Introduction par Volker Berghahn
Chapitre 1 : Guerre, droit et " levée en masse " en Europe (1870 à 1945) par John Horne
Chapitre 2 :
Brutalisation américaine ? Les États-Unis à l¹épreuve de la guerre de Sécession par Nicolas Barreyre
Chapitre 3 :
Des guerres annonciatrices du nouveau siècle : guerre des Boers et guerre russo-japonaise par Olivier Cosson
Chapitre 4 :
Guerres civiles, révolutions, contre-révolutions : Finlande, Espagne et Grèce (1918-1949) par Julian Casanova
Chapitre 5 :
La guerre entre les Etats-Unis et le Japon , une guerre totale ? (1941-1945) par Leonard V. Smith

Partie II
Pratiques et expériences de guerre
dirigée par Romain Huret et Jérôme Martin

Introduction par Jean-Jacques Becker
Chapitre 6 :
Les institutions militaires de la guerre totale en Europe par Nicola Labanca
Chapitre 7 :
Comment les Allemands ont appris à faire la guerre ? par Michael Geyer
Chapitre 8 :
La défaite de Caporetto par Giovanna Procacci
Chapitre 9 :
La Première Guerre mondiale et les juifs de Russie (1914-1917) par Arkadii BeniaminovitchTsfasman
Chapitre 10 :
Les hommes et les femmes dans les romans de la première guerre mondiale par Mary Louise Robert
Chapitre 11 :
Les soldats et l'effondrement de l'armée allemande en 1918 par Benjamin Ziemann
Chapitre 12 :
La Suisse, un pays neutre en guerre par Hans Ulrich Jost
Chapitre 13 :
Le quotidien d'une capitale assiégée : Moscou (1941-1942) par Mikhaïl Mikhaïlovitch Gorinov
Chapitre 14 :
La déportation des peuples d'Asie centrale par Isabelle Ohayon
Chapitre 15 :
Guérilla et paysans après la guerre d'Espagne (1939-1952) par Mercedes Yusta

Partie III
Guerre et changement social
dirigée par Xavier Vigna et Isabelle Lespinet-Moret

Introduction par Antoine Prost
Chapitre 16 :
Le travail féminin et les guerres en Europe par Catherine Omnès
Chapitre 17 :
Saint-Etienne pendant la Première guerre mondiale par Michelle Zancarini-Fournel
Chapitre 18 :
Guerre, État social, pouvoirs locaux et populations pendant la Première guerre mondiale à Paris par Thierry Bonzon
Chapitre 19 :
Les ouvriers pendant la Première Guerre mondiale et la naissance des relations sociales par Joseph A. McCartin
Chapitre 20 :
Les mouvements contre la vie chère en Europe au lendemain de la Première Guerre mondiale par Roberto Bianchi
Chapitre 21 :
L'immigré comme menace pour la sécurité nationale : une perspective historique par Gary Gerstle
Chapitre 22 :
Crise démographique et politiques natalistes : vers une internationale des pères de familles nombreuses (1927-1938) par Virginie De Luca
Chapitre 23 :
Les ouvriers américains durant la Seconde Guerre mondiale par Romain Huret et Jean Christian Vinel
Chapitre 24 :
L'aryanisation économique en France : l'antisémitisme au service d'une rationalisation de l'économie par Philippe Verheyde


Partie IV
Après-guerre et cultures de paix
dirigée par François Guedj et Valeria Galimi

Introduction par Robert Frank
Chapitre 25 :
Les sociétés impériales et la mémoire de guerre : Allemagne, France et Grande-Bretagne par Christophe Charle
Chapitre 26 :
Militaires et folklore militariste : Allemagne et France (1871-1914) par Jacob Vogel
Chapitre 27 :
La guerre et la paix dans les manuels scolaires : Allemagne et France (1918-1940) par Rainer Bendick
Chapitre 28 :
Célébrer la mort, décrire le deuil : la mémoire de la Grande Guerre en Italie par Oliver Janz
Chapitre 29 :
La résistance pacifique à l'occupation de la Ruhr (1923) par Conan Fisher
Chapitre 30 :
Ernst Friedrich : un anti-militaristedans les années 1920 ? par Enzo Collotti
Chapitre 31 :
La sortie de guerre en France et en Italie après la Seconde Guerre mondiale : étude comparée des procès pour collaboration par Valeria Galimi
Chapitre 32:
Les scientifiques, l'atome, la guerre et la paix par Michel Pinault
Chapitre 33 :
De la SDN à la construction européenne, 1919-1950 par Barbara Curli

Partie V
Interpréter la guerre :
des catégories d'analyse de la guerre au XXe siècle

dirigée par Michel Pinault

Introduction par Fabienne Bock
Chapitre 34 :
Les champs de la gloire : guerre, génocide et identité moderne par Omer Bartov
Chapitre 35 :
L'historiographie allemande face à la " catastrophe originelle " du XXe siècle par Nicolas Beaupre et Benoît Majerus
Chapitre 36 :
L'ombre portée de la guerre civile sur le XXe siècle espagnol par François Godicheau
Chapitre 37 :
Les Autrichiens, la guerre ou le déni des conflits par Paul Pasteur
Chapitre 38 :
La Seconde Guerre mondiale : une guerre civile européenne ? par Claudio Pavone
Chapitre 39 :
La notion de guerre civile entre théories et expériences politiques du XXe siècle par Enzo Traverso

Conclusion : D'un demi-siècle à l'autre : violence de masse et Etat au XXe siècle par Mark Mazower

Bibliographie
Index
Index de noms de pe
rsonnes

 

 

Histoire et Sociétés et le GHS
seront présents aux
7èmes Rendez-vous de l'histoire

Blois, 14-17 octobre

Vous pourrez rencontre les membres de la rédaction sur le stand de la revue dans le cadre du salon du livre d'histoire. Vous pourrez également suivre les débats que des membres de la rédaction animent autour du thème de cette année :



"Les femmes dans l'histoire"


1
) Vendredi 15 octobre, de 11h à 17h30 - Amphi 3 de l'antenne universitaire

La place des femmes dans l'enseignement secondaire de l'histoire en Europe

Journée proposée par le Groupe d'histoire sociale (Revue Histoire & Sociétés) et le SNES (Syndicat national des enseignements de second degré)
Animateurs : Hélène Latger, chargée au SNES de la réflexion sur l'enseignement de l'histoire-géographie, et Jean-François Wagniart, membre du Groupe d'histoire sociale et du secrétariat de rédaction de la revue Histoire & Sociétés
Intervenants : Sylvie Chaperon, université de Toulouse-le Mirail, Charles Heimberg, Institut de formation des maître(sse)s de l'enseignement secondaire (IFMES) de Genève, Francesca Koch, membre de la Società Italiana delle Storiche, Christiane Kohser-Sphon, Georg-Eckert-Institut für internationale Schulbuchforschung, Allemagne, Valérie Opériol, co-présidente du groupe des maîtres d'histoire du cycle d'orientation de Genève, Anne-Marie-Sohn, ENS, Paris, Mercedes Yusta, université de Cergy

de 11h à 13h :
Après avoir rappelé l’actualité de la recherche sur l'histoire des femmes ainsi que les évolutions et les grands débats historiographiques qui traversent ce domaine en Europe depuis une trentaine d’années, les intervenants évoqueront dans cette première partie de la journée le décalage existant entre enseignement et recherche dans leurs pays respectifs.

de 15h à 17h30 :
Cette deuxième partie de la journée sera d’abord consacrée à la place des femmes dans les programmes, les manuels scolaires et l’enseignement de l’histoire en Europe. Ensuite, il s’agira d’appréhender les évolutions possibles dans l’enseignement secondaire (problématiques, pistes de réflexion et pratiques pédagogiques) pour améliorer la diffusion des acquis de la recherche et encourager un enseignement renouvelé de l’histoire des femmes.


2) Samedi 16 octobre, de 11h à 12h30, Amphi 1 de l'antenne universitaire :

Travailleurs, Travailleuses…

Sous le parrainage de l'APHG et de la revue Histoire & Sociétés
Animateurs : Bernard Phan, vice-président de l'Association des Professeur d'Histoire-Géographie (APHG), et Isabelle Lespinet-Moret, maître de conférences à l'université de Nanterre, secrétaire de rédaction de la revue Histoire & Sociétés
Intervenants : Laura Lee Downs, EHESS, Delphine Gardey, Cité des sciences de La Villette,Eliane GUBIN, Université libre de Bruxelles, Catherine Omnès, université de Saint-Quentin en Yvelines

Les femmes ont toujours travaillé mais, très souvent, sans que ce travail soit reconnu comme tel. Le travail des femmes était essentiel dans les campagnes, comme à la boutique. Le rêve, mythique, de la petite exploitation familiale, si vivace dans la France du XIXe siècle, n’a servi qu’à camoufler la surexploitation des femmes. Paradoxalement, les débats autour du travail des femmes ont contribué à occulter la connaissance des femmes au travail en une époque, l’ère industrielle, au cours de laquelle la travailleuse acquiert pourtant une visibilité sans précédent. En effet, dans l’industrie, les femmes ont tenu une place importante bien avant le premier conflit mondial qui rend surtout plus visible ce travail féminin : les femmes entrent dans des usines où elles occupent des emplois jusqu’alors réservés aux hommes. Au fil du temps, les femmes ont fini par travailler dans tous les secteurs d’activité et à tous les niveaux de responsabilité. Lorsque les femmes sont au travail, c’est moins leur travail que ses répercussions familiales et sociales qui semblent retenir l’attention. La féminisation d’un secteur professionnel entraîne, dans l’esprit de nombre de personnes, une perception dévalorisée de cette activité. Dans notre système de références, les inégalités salariales ne peuvent que conforter cette tendance.

 

3) Samedi 16 octobre, de 14h30 à 16h - Amphi 2 de l'antenne universitaire

Maternalisme et Etat social en Amérique du Nord et en Europe. Les femmes actrices et sujets des politiques sociales

Débat proposé par la Mutuelle générale de l'Education nationale (MGEN) et animé par la rédaction d'Histoire & Sociétés, revue européenne d'histoire sociale
Animateur : Patricia Toucas-Truyen, de la rédaction de la revue Histoire & Sociétés
Intervenants : Anne Cova, université de Lisbonne (Portugal), Virginie De Luca, université de Saint-Quentin, Romain Huret, université d'Arras, Jean-Michel Laxalt, président de la MGEN, Martin Petitclerc, université de Montréal (Canada)

Les historiennes américaines ont joué un rôle essentiel dans l'exploration de ce champ de recherches en démontrant la manière dont les associations féministes proposèrent dans les années 1910-1920 des structures de pouvoir alternatives aux sphères politiques et économiques. Dans le cas américain, les femmes façonnèrent la nature de l'Etat social grâce à la vigueur de leur tissu associatif à une époque où elles n'avaient pas encore le droit de vote. Cependant, l'action des femmes s'est principalement limitée aux programmes d'assistance sociale, laissant aux hommes la direction des programmes d'assurance sociale mis en œuvre au lendemain de la crise de 1929. Transposé dans l'Europe du vingtième siècle, où le contexte institutionnel, social et politique diffère fortement, le concept d'Etat maternaliste ouvre la voie à une plus grande compréhension du rôle des femmes dans la mise en œuvre des politiques sociales et, de façon plus globale, dans la société.
Car une réflexion sur le caractère maternaliste de l'Etat social est indissociable d'une réflexion en termes de genre et de domination. L'impact du maternalisme a suscité des interprétations différentes. Certaines historiennes ont souligné un étonnant paradoxe de genre : en forgeant des programmes sociaux de nature patriarcale, les femmes auraient " oublié " leur condition féminine. Dès lors, l'Etat social n'aurait été qu'un instrument d'oppression destiné à maintenir les femmes seules chez elles. En réaction, d'autres historiennes ont rappelé que des solidarités de genre ont été favorisées par la création des politiques sociales.

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